Nous sommes déjà en Argentine. Il y a deux semaines que nous avons quitté la Bolivie (qui nous manque déjà par certains aspects). Il est grand temps de faire le bilan de sortie du pays.

Faune et flore :

Magnifiques. En particulier la région du lac Titicaca, de La Paz avec la Cordillère Royale (l’ascension du Huayna Potosi aura définitivement été un highlight de notre voyage), le Salar d’Uyuni et la région du Sud-Lipez. Superbes montagnes, mystérieuse Isla del Sol, luxuriance de la jungle des Yungas, étendue hallucinante du salar d’Uyuni, palette de couleur du désert du Sud-Lipez… La Bolivie a beaucoup à proposer. Même les paysages urbains sont fascinants (La Paz) ou tout simplement beaux (Sucre). On ne s’imaginait pas trouver une telle différence avec le Pérou, pays voisin.

Culture :

Bon, là ça pêche un peu. Après les très beaux musées et les splendides sites du Pérou, on a eu un peu de mal avec les musées boliviens. Tout d’abord, on sent que le tourisme culturel n’est pas la priorité du pays. Il nous est souvent arrivé de payer des entrées plein tarif pour constater ensuite que la moitié des salles du musée était fermées pour toutes sortes de bonnes raisons: rénovation, problème d’électricité, etc. Par ailleurs, les musées sont mal conçus: on y trouve peu d’explications, beaucoup de vitrines “fourre-tout” sans aucun commentaire et, à quelques exceptions près, pas de guide. Enfin, quand il y a un guide, il n’est pas toujours à la hauteur…

Les gens :

Nous avions trouvé les Péruviens mercantiles à outrance. Les Boliviens, c’est tout le contraire. A en croire leur comportement, ils auraient plutôt tendance à ne pas vouloir faire de commerce avec les touristes. On s’est déjà entendu dire par une épicière sans client qu’on la dérangeait et “qu’elle avait du travail” alors qu’on lui demandait un détail sur un article qu’on lui achetait. Nous avons pu aussi souvent observer le phénomène de “priorité nationale”: un Bolivien qui arrive après un touriste à un étalage sera servi systématiquement avant lui. Par ailleurs, le service dans les hôtels et surtout les restaurants laisse, de manière générale, à désirer. Nous avons attendu longtemps, parfois jusqu’à 1h20, pour être servi alors que nous avions commandé le plat principal de la carte. Ce qu’on vous amène ne correspond pas toujours à ce que vous avez commandé. En parlant restaurant, je ne ferai d’ailleurs pas de rubrique “Guide Michelin” sur ce pays, car les spécialités sont les mêmes qu’au Pérou, la qualité en moins.

Retour sur les Boliviens: ils snobent donc les touristes et affichent au quotidien une espèce de fierté dont on ne sait pas vraiment d’où elle vient. Passé cela, avec le temps, nous avons pu créer des contacts authentiques et sympathiques avec des cantinières, des guides et des responsables d’agence. Et en parlant d’agence, en restant sur ses gardes tout de même, nous les avons trouvés plutôt honnêtes et nous sommes partis avec des gens compétents.

Bolivie Copacabana 081

Budget :

C’est Byzance tellement c’est pas cher! Résultat (vous me voyez venir…), on a explosé le budget ! Et oui, c’est le second effet Kiss Cool d’un pays où les restaurants (entrée, plat, dessert, boisson) sont à moins de 10 € pour deux, où du bel artisanat ne coûte presque rien, où on part en excursion pour une poignée de cacahuètes… Bref, on a lâché les cordons de la bourse, sans que notre budget général en souffre trop. Voyageurs à petit budget, la Bolivie vous ravira.

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