Nous inaugurons notre tour du monde en atterrissant, après 15 heures de vol, à Los Angeles, USA.
La vue aérienne permet de constater la situation géographique particulière de la cité des Anges. Située dans une immense baie, coincée entre des montagnes et l‘océan Pacifique, son étendue est impressionnante. La ville est tentaculaire, sans centre et sans logique, elle regroupe des quartiers hétéroclites tantôt situés sur des collines, sur des plaines ou plateaux, le tout entrecoupés de canyon.
Los Angeles est la seconde ville des Etats Unis en terme de population et la troisième pour son activité économique qui repose essentiellement sur le business cinématographique. La ville et son agglomération regroupent 18 millions d’habitants qui vivent avec une bonne grosse épée de Damocles au-dessus de la tête, une des particularités de la ville étant d‘être située sur la faille de San Andreas, signe tangible de l‘enfoncement de la plaque Pacifique sous la plaque tectonique américaine. Le dernier gros tremblement de terre a eu lieu en 1994; les sismologues pensent qu’il y aura, dans un futur non déterminé, un cataclysme, qu‘ils ont déjà baptisé “The Big One“. On trouve d‘ailleurs dans la ville des marques discrètes rappelant la menace. L‘épicentre du prochain séisme pouvant être situé en mer, les rues remontant du front de mer affichent des panneaux “voie de secours en cas de Tsunami“.
Du coup, pendant que nous roulons sur les interminables routes de Los Angeles, je suis hantée par le souvenir des images de pont s‘écroulant sur les voitures ou de camions disparaissant de la chaussée par des trous béants. J‘ai sans doute trop regardé le film 2012.
Nos impressions de Los Angeles: encore plus qu‘ailleurs aux Etats Unis, le paysage urbain est saturé par des panneaux publicitaires, enseignes de chaines de fast food et accessoirement de panneaux de circulation.
Los Angeles, c‘est la ville du cinéma: nous ne prendrons pas le temps de visiter les studios Universal et de la Warner Bros mais nous ferons, pour notre premier jour, une courte promenade sur Hollywood Boulevard aussi surnommé le “Walk of Fame“ ou des célébrités du cinéma et de la musique ont leur étoiles incrustés dans le trottoir. Au niveau du chinese Theater, les acteurs les plus connus ont même eu le droit de laisser l‘empreinte de leurs mains et chaussures dans le bitume. L‘occasion de constater pêle-mêle que:
- Cher portait des talons aiguilles
- Whoopi Goldberg a sacrifié pour la bonne cause plusieurs de ses tresses afro-américaine.
- un acteur (inconnu au bataillon) est venu avec son canasson et son revolver
- Robin Williams est épicurien
- Donald Duck a été sage et a eu, lui aussi le droit de laisser la trace de ses pattes palmées sur le Walk of Fame.
- Rambo a beau vouloir tout péter, il a de petites mains et chausse du 34 fillette.
Sur Hollywood Boulevard, nous avons aussi croisé un Yoda beaucoup trop grand, un Choubaka plein de poils (par 28 degrés celsius), Batman et son costume noir (qui devait aussi avoir bien chaud), et deux versions de Spiderman (taquins les Spidermen).
Sur Hollywood boulevard, nous avons pu constater la présence de nombreux mendiants, car L.A., c’est la ville des contrastes. Des gens qui possèdent des fortunes colossales cohabitent avec des personnes compléments démunies: 22% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. On reconnait les beaux quartiers (Bel Air, Beverly Hills…) a leurs murs de protection et leurs beaux tapis de pelouse verte alors que le reste de la ville en ce mois de juillet est complètement cramé. A côté des clochards du Walk of Fame, circulent des voitures dont mes deux compagnons de virée, spécialistes des automobiles haute gamme ne cessent de faire l’inventaire, émerveillés. SLR, Bentley, Ferrari, Rolls Royce, Gallardo, des modèles dont le prix peut atteindre le million de dollars et dont les heureux propriétaires font ostensiblement ronfler le moteur à chaque feu rouge.
La raison d‘être d’un touriste est de confirmer les images préconçues qu’il a sur un lieu. C’est sur la promenade du front de mer et la plage de Santa Monica que nous venons en pèlerinage pour confronter nos clichés et la réalité. Je regrette de ne pas avoir de maillot de bain rouge pour courir sur la plage telle Pamela Anderson dans Alerte à Malibu (Malibu qui est d‘ailleurs a un jet de pierre de là). Les sauveteurs en mer sont bien dans leur cabanes caractéristiques avec leurs flotteur rouges, prêts a intervenir (et à vous faire du bouche à bouche).
L.A., c’est la ville où furent inventés le jogging, le roller, le Body Building et sans doute la chirurgie esthétique. Je reconnais bien les photos de mes livres de géographie qui représentaient des jeunes gens patinant ou courant: une illustration de l‘American Way of Life.
Sur la plage, il y a une immense jetée avec parking, fête foraine (grande roue, free fall…), café et boutique de souvenir. C‘est évidemment un lieu très animé. Cette avancée sur le Pacifique est officiellement la fin de la mythique Route 66 qui part de Chicago et traverse en diagonale les Etats-Unis. A faire de préférence en Harley Davidson avec un look à la Mad Max.
Pour les fans, c‘est aussi sur cette jetée qu’ont été filmées plusieurs scènes du film Forrest Gump avec Tom Hanks. En hommage sont vendus à cet endroit des crevettes Bubba Gump et des T-shirts jaunes avec un smiley sur fond de boue.
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